dimanche 29 août 2010

Les chroniques d'un Anti

Une chronique ? Non, je regrette je suis contre, je n’en vois pas l’intérêt. Il y a plus intelligent que de prélever la connerie pour en faire des blagues, les gens ont bien mieux à faire que de rire, quand on voit tous les problèmes. Tu ne peux pas passer ton temps à faire le clown, çà ne rapporte rien, l’avenir est dans l’assistanat individuel, la télé réalité et les panneaux solaires. Quant à moi, quoi que tu fasses je serai contre, pour la simple et bonne raison que je suis un Anti.

Pour ou contre je dis contre, entre oui et non, nom de nom, non c’est non et puis c’est tout. Je ne vois pas pourquoi et ne pense pas car il est hors de question que, jamais de la vie, à quoi bon, de toute façon et puis merde. Je suis l’antipode du Yes Man, la négation incarnée, un rabat-joie ambulant, un coupe l’envie, subtil mélange de pessimisme et de mauvaise volonté. Tout ce qui rime avec progrès, changement ou évolution, je balaye d’Est en Ouest d’un grand mouvement de tête, sans toucher la Corse.

Contre la mode et les bottes montantes, les sacs Auchamp et pantalons Gasoil, les raies de coté et du milieu, lunettes de chez Gabana, sweet Horticulteur et montre Rolex et Rouky. Je ne fréquente pas les bars et clubs en vogue, je suis aussi branché qu’un téléphone sans fil. Aller au Fauteuil Lymphatique ou au Trop’d Plage, rien ne m’attire et de toute façon je ne sais pas m’amuser. Les apéros géants sont des sacs à vinasse et les Gala de fin d’année des branlettes éculées, du vu et déjà vu ou bu et déjà bu. Non, non, non je ne veux pas boire un verre ni prendre l’air, j’irai écouter Jordana et c’est bien comme çà.

Objecteur né j’accuse, je récuse, j’affûte, je réfute, niant et déniant tout ce qui ne va pas dans mon sens, nul nécessaire de mépriser, je ne suis jamais d’accord et c’est ma raison d’être. Dans la vie, soit on fait soit on critique et comme je ne sais rien faire la question ne se pose pas. Contre l’avancement des nouvelles technologies, les pizzas Bio et la Télé poubelle, je nage à contre courant dans les remous de la vie, évitant les pierres qui roulent n’ont pas d’odeur mais ne fait pas le moine.

Anti-communautariste j’aime et encourage la diversité, anti-capitaliste je suis contre le fait de vivre à la capitale, anti-communiste j’aime le blé et anti-centriste car on ne fait rien à fond sans prendre parti. Bien à gauche mais pas maladroit, je serais volontiers anti-vert si ils faisaient plus de voix car fin spectateur de mass media, je critique surtout ce que je vois. Des objections plein la musette, vous l’avez compris, j’offre autant de solutions qu’un master de philosophie ouvre de perspectives d’embauches.

Sympathique, tantôt antipathique en T-shirt ou en tutu chapeau pointu melon ou botte de cuir, anti, je roule toujours entêté, en Titi ou gros minet je titille les gros mollets, en Tamia Tic ou Tac je ronge ce qui me déronge, depuis l’antiquité je critique, antiquaire anti-cœur je m’entiche de raison, mes raisons sont anticonstitutionnelles et constitutionnel ment, antibiotique ma bactérie c’est le progrès, en rouge envers et contre tout je suis antonyme, je pourrais être Anthony ou Antigone mais resterai anti-connes. Entier mais pas rentier, mes parents disent t’es pas rentré mais désolé pour l’entité, seul compte l’identité, anti comme en grand, quoi que tu fasses, qui que tu sois je pense à toi, quoi que tu deviennes je suis fier de toi et même si çà ne rime pas.

Gary.

Vers les chroniques d'un Fetard...